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Globalement

Bereschit….

Ces 3 premiers chapitres de la Genèse sont une merveille de poésie (au sens de la beauté du texte), de concision (tout est dit en quelques pages) et de précision sur l’univers et l’homme qui y apparait en un endroit minuscule, la planète Terre.

J’aime beaucoup le leitmotiv « Elohîm voit : quel bien ! ». Il faut attendre l’an 2000 pour commencer à réaliser la beauté de la planète et la nécessité de la protéger.

1.27 : « Elohîm crée le glébeux à sa réplique, mâle et femelle il les crée ».

Puis 2.7, « Elohîm forme le glébeux -Adâm : il insuffle en ses narines haleine et vie ». C’est peut-être là que l’homo sapiens devient un homme : libre (non programmé comme les animaux), percevant la dimension interrelationnelle de l’homme et découvre certainement l’amour. C’est la faute à Cathy, mais j’ai perdu mes illusions sur l’homme depuis que j’ai appris qu’Isha « est bien la chair de ma chair », différente mais parfaitement égale et complémentaire….

Chap. 3 l’homme est créé libre mais attention aux douces propositions mensongères du rusé serpent : « Non, vous ne mourrez pas car Elohîm sait que du jour où vous en mangerez vos yeux se dessilleront et vous serez comme Elohîm … » C’est le prix de notre liberté : nous sommes des hommes et non des dieux ! C’est précisément notre relation à Dieu qui peut nous faire accéder à la vie divine. C’est au fond la compréhension de notre vie sur terre.

On ne peut pas lire la Bible, et surtout ces 3 premiers chapitres d’une façon intemporelle car l’on ne peut pas négliger ce que les découvertes récentes de la science nous ont apporté. Après les débats sur l’astronomie et l’héliocentrisme, puis la biologie avec la théorie de l’évolution des espèces, on découvre aujourd’hui que l’univers, la matière ou le vivant sont infiniment plus complexes que l’on ne l’imaginait. Ceci nous éclaire sur la grandeur de la création conçue par une intelligence qui nous dépasse complètement.

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Au début Dieu crée tout ex nihilo : c’est le big-bang, puis les lois physiques que nous découvrons peu à peu expliquent la formation des étoiles et des planètes. De la matière on arrive à l’homme qui n’est possible qu’après des milliards d’années et pas mal d’explosions d’étoiles !

L’homme continuera à chercher à comprendre, Dieu lui a confié le monde. Newton pensait qu’il y avait une barrière infranchissable avec la pensée de Dieu. Elle n’est peut-être pas infranchissable mais à une distance infinie !

Le monde évolue-t-il ? Oui certainement. Les masses dans l’univers évoluent ; les animaux évoluent pour s’adapter depuis leur apparition sur la terre. Pour l’homme il est vraiment trop récent ; depuis ses origines lointaines il est certainement passé par bien des stades ( Neandertal et Homo sapiens n’ont pas les mêmes gènes par exemple).

Toutes ces évolutions ne sont pas le fait du hasard, mais résultent de la complexité de la création qui lui permet son adaptation dans l’univers.

Je pense que Dieu nous ayant confié sa création, veille quand même sur elle et donc sur nous : c’est le fameux 7ème jour de la création pendant lequel il se repose et qui dure toujours, mais peut-être ne dort-il que d’un œil…. (Jean Claude)

 

Ce que vous m’avez apporté, Catherine. Un nouveau regard, une compréhension différente de la Genèse depuis mon éducation religieuse. Partir de l’hébreu m’a appris l’étymologie, le sens réel des mots. Je pointe le doigt sur l’essentiel du message de la parole de Dieu. Je ne comprends pas tout. Je remercie Dieu de m’avoir donné la liberté. (AR)

Volontairement, je ne reprends pas les notes prises lors de nos rencontres. Je préfère en dire ce qui, spirituellement, intellectuellement,  m’a grandi.

La genèse, c’est une belle histoire pleine de poésie. Dieu créait… le ciel, la terre, la lumière, l’obscurité, la mer, les animaux et puis l’homme et sa côte … la pomme. Ca devient un peu triste avec Adam et Eve, le paradis perdu…Dieu se reposa le septième jour. Les créationnistes sont passés par là… et puis les scientifiques me rassurent : c’est bien une histoire mais, avec vous, je découvre que c’est l’histoire du peuple de Dieu.

C’est une grande évidence, votre apport linguistique, étymologique ouvre des horizons nouveaux. Ces textes fondamentaux pour notre foi ne m’étaient pas accessibles. Il donne à penser autrement, en adulte, ce Dieu créateur plein d’amour. L’agapée de Dieu…. Quelle merveille !! De plus, nous sommes des hommes libres. « Le serpent » m’a fait comprendre que je suis libre d’aimer en vérité. Je n’avais jamais pensé ma liberté avec autant de confiance en Dieu. Vous m’avez amené à rentrer dans l’Esprit de Dieu (un peu). Je suis de sa famille…

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La Genèse commence par le terme « en Tête » C’est le commencement, le principe, chef. On peut dire dans ce mot même que Dieu est là, « l’Alpha et l’Oméga… Il est, Il était et Il vient, le Maître de tout » (Ap. 1,8)

° « Au commencement Dieu créa » : Le terme hébreu «  Elohîm » est un mot pluriel alors que le verbe est au singulier. Hébraïsme ? Influence du polythéisme ambiant ? Evocation inspirée de la Trinité, de la Parole faite chair en Jésus ?

Ces termes nous interpellent. Le pluriel « les Dieux » nous laisse penser qu’il pourrait s’agir de la Trinité. En effet, au verset 2, « le souffle de Dieu » (Ruwah = esprit) planait au-dessus des eaux ». Au verset 3, Dieu crée par sa parole. Parole et création sont intimement liées. Jésus est la parole de Dieu faite chair. St jean au Chap 1 verset 1 de l’Evangile nous dit : « au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. » (Jean 1,1) et Paul répète : « En Lui (Jésus) ont été crées toutes choses… » (Col. 1,16). Elohîm (terme pluriel) semble être le signe de la présence du Père, du Fils et de l’Esprit qui sont « UN » puisque le Verbe est au singulier.

°Dieu Crée à partir de rien, du néant. Il crée de A à Z et l’univers et la matière, Tout ce qui existe vient de Dieu. Le désordre est total, l’obscurité totale mais quelque chose va advenir.

° Dieu dit : le mot est repris dix fois. Il faut dix paroles pour créer, de même qu’il faudra dix commandements pour créer un peuple nouveau capable de se tourner vers Dieu.

° Au verset 3 Dieu créa la lumière, et la sépara des ténèbres. La lumière c’est la vie, à l’opposé des ténèbres ou de l’obscurité, domaine de la mort, du mal, lieux de tous les dangers. Pour exister, il faut séparer. Toute créature passe de la nuit au jour. (de la non existence à l’existence).

° Les ténèbres ne sont pas supprimées. Dieu est là, dans toutes les obscurités, toutes les nuits humaines, toutes les insignifiances, tous les riens mais aussi dans tous les levers de vie.

° Dieu continue de séparer ou de distinguer pour créer.

° Il prépare un environnement agréable en vue de la création de l’humain. La vie vient sur la terre ferme, les astres règlent le temps. Les végétaux et les animaux portent en eux la possibilité de multiplication et d’évolution. Il y a de nouveau profusion, grouillement, explosion de vie et surabondance.

« Dieu vit que cela était bon. » Dieu veut le bonheur de l’homme.

° Au verset 26, Dieu crée, à partir de la terre, l’homme à son image pour devenir sa ressemblance. L’humain est créé à « l’image » d’Elohim, expression répétée 3 fois. La « ressemblance », elle, demeure à faire. L’humain a tout ce qu’il faut pour ressembler à Dieu : il ne doit pas rester inactif, mais fréquenter Dieu pour devenir semblable à lui. L’être humain, l’adam, le terreux, le glébeux, est intimement lié à la terre. Celle-ci lui est confiée : s’il détruit la terre, il se détruit lui-même et inversement. L’homme est créé mâle et femelle et Dieu, en les bénissant, leur donne la responsabilité sur sa création. Il fait confiance à l’homme et il voit que cela est très bon.

° Ce poème de la Création, peut être lu, comme notre propre histoire personnelle.

On retrouve beaucoup de similitudes entre le déroulement de l’histoire de la Création et le déroulement de notre vie. Sortir des eaux du placenta (première barrière) pour vivre sur la terre, au sec.

Faire grandir cette vie donnée à l’image de Dieu, pour qu’elle devienne de plus en plus en Christ, le seul être totalement à la ressemblance de Dieu, que nous n’atteindrons qu’après la barrière de la mort, à la résurrection.

Au septième jour, quand le cosmos entier est achevé, dieu chôme. Il rend Saint ce jour en le consacrant. De même, il est bon pour l’être humain de prendre du temps entièrement réservé à Dieu.

( Marie Noëlle, Danielle)

 

« BeReschit.…En tête….Dès les commencements, il est question de ce qui est considéré actuellement comme le plus élaboré de notre univers connu, l’intelligence humaine, à priori localisée dans notre tête.

Elohim voit la lumière : quel bien ! Je reste émerveillée par cette phrase, c’est simple et essentiel. Je ne peux que me sentir en harmonie avec ces Elohim. La lumière nous est indispensable, c’est d’ailleurs le symbole du Christ ressuscité.

Elohim sépare la lumière de la ténèbre. Lumière et ténèbre mêlées, cela ne donne rien, nada. L’action de séparer, révèle la beauté de la lumière, lui permet de se manifester à tous, et aussi délimite ce qui est ténèbre ; ce qui est sombre dans le monde, dans nos vies : par exemple le mal qui fait souffrir, la peur, la mort, le néant ou le non-sens, existent, mais aussi profonde et noire soit cette ténèbre, Elohim lui a fixée une limite. Il y a la place de la lumière : quel bien ! » (Christiane M )

 

« Un auteur « inspiré » donne au lecteur sa compréhension de la création du monde en « 7 »jours ( 7 étapes). Création par Elohim qui à partir du 3 ème jour est « satisfait » de ce qu'il a fait.

Au départ « tohu bohu » (bing bang) les ténèbres, on ne voit rien, le désordre. Mais déjà le souffle de l'esprit, (notion d'âme? D'intuition?) sans cette lumière rien n'est possible Lumière pour voir , comprendre, lumière intérieure Notion de jour et nuit; ( éclair de compréhension, de « Grâce » alternant avec doute) Notion de séparation: le ciel et la terre ( le spirituel du terre à terre)

Tout ce premier châpitre est comme un flash, une vision sur l'évolution, une invitation à comprendre: pour cela décortiquer, séparer, nommer, classer,dire, voir, sentir L'auteur utilise tous ces sens pour organiser en 7 jours , visualiser, expliquer la création.du ciel et de la terre, y compris le 6 ème jour de l'être humain. Le septième jour c'est le repos: (bénédiction, bonheur, plénitude devant l'oeuvre accomplie) » (Alice B.)

Réflexion globale

« Ces rencontres de "lectio divina" ont été pour nous un temps de redécouverte et d'approfondissement de La GENÈSE. Un temps pour goûter la beauté et la poésie du texte; mesurer l'importance de chaque élément créé dans l'organisation et le fonctionnement de l'univers ;reconnaître la place centrale de l'homme et sa grandeur au sein de la Création. Les connaissances linguistiques de Catherine apportent un éclairage nouveau, très intéressant, à notre lecture et nous confortent dans l'idée que La Genèse est un texte inspiré .

Le soin , l'attention apportés par Dieu dans toute son oeuvre créatrice nous révèle un DIEU d'AMOUR . Il met ce monde à notre disposition . Qu'en faisons -nous? Sujet d'actualité brûlant !(l’environnement)...D'autres questions restent posées , exemple :pourquoi le mal et la souffrance apparaissent-ils en même temps que l'homme?... » (Monique M.)

 

« Nous avons remarqué que l’étude des textes de la Genèse étaient pour nous comme une passerelle entre ce que nous comprenions et ce que nous avions appris. Genèse 1, une façon beaucoup plus précise de concevoir la création, mais surtout plus accessible.

Une question nous préoccupe : nous connaissons nos origines, mais l’ultime question est la suivante : d’où vient Dieu : y a-t-il eu un créateur pour lui ? Voltaire disait aussi  « L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer queue cette horloge existe et n'ait point d'horloger ». Mais si nous n’avons ni attention ni intérêt pour l’Horloger ? Notre conclusion : Crois pour comprendre, et comprends pour croire. En-tête, en premier, en début de tout  » (Christian et Anne Marie J.)

« Attachée aux symboles, j’apprécie la Bible pleine de symboles. Elle ne contredit pas la Science : elle conforte la foi. Tous créés à l’image de Dieu. Mais pourquoi cette absence d’harmonie entre les êtres ? Les différences, conflits, guerres ?» (Geneviève R)

« On a plus étudié que médité. Le mot à mot des textes est important : le Christ Sauveur encore plus. Il révèle à la fin ce que Dieu révèle en début de Bible. Les « correspondances » entre la Bible, la science, la géographie ne me convainquent pas en raison des incessantes découvertes scientifiques. Mais j’en garde la certitude qu’il n’y a pas de contradiction entre le sens de la Bible et les sciences. J’ai apprécié le souci de la vérité précise de Catherine et l’approche spirituelle de Jean Charles. Rappel de Priscille et Aquilas. » (Marcel O.)

« Le récit biblique nourrit mon imagination d’enfant. L’adulte en moi se pose des questions. J’attends la compréhension de ce mystère dans l’au-delà » (Josette T.)

« Rester à la Bible de mon enfance ? Elle me parlait de 2 dieux : l’un rigoureux, l’autre amour. Le Dieu inexprimable et le dieu du mal (manichéisme). On nous parlait des « belles histoires de la Bible », l’histoire sainte, sur laquelle ma sœur avait écrit trois fois zut- Et si c’était le même Dieu qui se révélait déjà avec Isis, Osiris, Akenathon, pour l’ensemble des peuples ? » (plusieurs)

« L’important : Dieu Créateur, Dieu Amour, Dieu Beauté, Dieu Tendresse. Il est ruisseau, fleuve, rivière. Il est le vent, la pluie le soleil. Il est la petite abeille. Il est la Vie. DIEU TOUT : la respiration, la douleur, la joie, la voix entendue dans le jardin au souffle du jour. Dieu Père : si grand, je suis si petite…Dieu l’Alpha, l’Oméga, Dieu des hommes du passé, du présent, de l’avenir. Notre Sauveur » (Marie Claude S.)

Chap 1

« Place centrale de l’Humain et sa grandeur. Le soin apporté par Dieu à la création révèle un Dieu d’Amour. Il met ce monde à notre disposition : qu’en faisons-nous ? » ( Monique et Lucienne).

Au tout commencement Elohïm (Dieu, le Créateur) parle, et tout ce qu’il dit se réalise : le ciel, la terre, la lumière, les ténèbres ; ensuite viennent les nuages, les océans et la terre fertile. La création est faite pour se perpétuer. L’herbe et les arbres se régénèreront donc. Le firmament s’éclaire du soleil, de la lune et des étoiles. La notion du temps est introduite (jour/nuit).

Elohïm crée la vie animale dans les eaux et le ciel avec la mission de se reproduire, puis l’être humain « Adâm ». Les animaux tout comme l’être humain sont bénis. L’être humain doté d’intelligence doit commander, maîtriser les animaux et la végétation. Elohïm crée tout cela en 6 jours. (Catherine B.)

- « Le début de la Genèse est vraiment un texte «fondateur» pour une réflexion sur le sens de la vie, son origine et la place de l'homme dans la Création.

En tête, le chaos, le tohu-bohu. Ywh Elohim, souffle créateur, sépare et ordonne les éléments, le minéral, le végétal et l'animal. Surtout, il impulse l'élan de vie appelé à se répandre.

Avec Marcel, nous en avons rediscuté et apprécié cette idée de séparation originelle: Dieu n'est pas la Création, Il lui donne son existence propre avec ses lois certes mais aussi son autonomie par rapport à lui. Quand il voit que «tout cela est bon», il crée l'être humain, l'Adam (mâle et femelle) à son image et ressemblance: doué de la capacité de parler, de conscience et de mémoire. Et il lui confie la création, lui donnant la responsabilité de donner un nom à chaque créature, de réguler et maîtriser. » (Pierre R.)

- « Dieu créateur ne s'émerveille vraiment qu'au 6 ème jour quand toute l'oeuvre est créée. L'ordonnancement est bon. …...Mais quel ordonnancement au XXI ème siècle ?? » (Marie Madeleine R )

Les DIX PAROLES du Créateur

(traduction mot à mot selon l’ATI notamment) Il me paraît intéressant de recopier, pour les méditer, les dix premières paroles de Dieu, dans la Bible. Dieu ici est nommé Elohim.

1.  « Que soit lumière » (verset 3, jour UN)

2. « Que soit une voûte au milieu des eaux et qu’elle soit séparant entre les eaux par rapport aux eaux » (verset 6, jour deuxième) Cette étendue Elohim la «  fit » et l’appella « les cieux ».

3. «Que s’amassent les eaux au-dessous les cieux vers un lieu un et que soit vu le sol sec » (9, jour troisième, première partie)

4. « Que fasse verdir la terre verdure herbe ensemençant semence, arbre à fruit faisant fruit selon son espèce que sa semence en lui sur la terre » (11, troisième jour seconde partie)

5. « Qu’il soit des luminaires dans la voûte des cieux pour distinguer entre le jour et entre la nuit et qu’ils soient signes et pour des rencontres et pour des jours et pour des années. Et ils seront luminaires dans la voûte des cieux pour éclairer sur la terre » (14, quatrième jour)

6. « Que grouillent les eaux bête grouillante être vivant et oiseau qu’il vole au-dessus de la terre sur la face de la voûte des cieux » (20, cinquième jour)

7. « Portez du fruit et devenez nombreux et emplissez les eaux dans les mers et l’oiseau qu’il devienne nombreux sur la terre » (22, cinquième jour)

8. « Que fasse sortir la terre être vivant selon son espèce bête et bestiole et animal de la terre selon son espèce » (24, sixième jour, première partie)

9. « Que nous fassions être humain (adam) dans (b en hébreu) notre image (tselem, ad imaginem, kat’eikona) comme (k en hébreu) notre ressemblance (demout, similitudinem, kat’homoiôsin) et qu’ils commandent sur le poisson de la mer et sur l’oiseau des cieux et sur la bête et sur toute la terre et sur toute la bestiole celle qui remue sur la terre » (26, sixième jour seconde partie)

( Et créa Elohim l’être humain (adam) dans son image (tselem) dans l’image (tselem) d’Elohim il créa lui, mâle et femelle il créa eux. Et bénit eux Elohim et dit à eux Elohim :).L’adam est créé dans l’image, selon le modèle divin : la ressemblance reste à venir, à faire .

10. « Portez du fruit et devenez nombreux et emplissez la terre et soumettez-la et commandez sur le poisson de la mer et sur l’oiseau des cieux et sur tout animal celui qui remue sur la terre » (Et dit Dieu)  « Voici j’ai donné à vous toute herbe ensemençant semence qui sur la face de toute la terre et tout l’arbre que en lui un fruit de arbre ensemençant semence pour vous sera nourriture Et à tout animal de la terre et à tout oiseau des cieux et à tout remuant sur la terre que en lui un souffle vivant toute verdure herbe pour nourriture » (28-30, sixième jour, troisième partie)

 

Dieu dit et c’est – Dieu parle et ça existe –

Dieu voit ce qui est : Bon ! (6 fois) Très bon ! (1 fois)

Dieu seul prend la parole ; Dieu seul est origine, principe, ordonnateur.

 

Actions de Dieu  (7 actions du Créateur)

1. il crée (mots hébreu, latin, grec) bara, creavit, epoiesen ; : lumière ; monstres marins, tous les êtres vivants, rampants dont grouillent les eaux selon leur espèce ; l’adam dans son image, dans l’image d’Elohim il le crée, mâle et femelle il les crée.

2. il sépare, distingue (bâdal, separavit, diechorisen) lumière/ténèbre ; eaux )

3. il donne des noms (qâra’, appellavit, ekalesen) (jour/nuit ; ciels ; terre/mers )

4. il fait (‘asâh, fecit, epoiesen) l’étendue séparatrice des eaux d’au-dessous des eaux d’au-dessus  (râqîa, stéréoma, firmamentum, solidité. Voûte désigne un élément cintré couvrant un espace entre deux appuis); deux grands luminaires, un grand pour le jour, un petit pour la nuit et les étoiles ; l‘animal de la terre selon son espèce, et la bête selon son espèce et toute bestiole du sol selon son espèce ;

5. il bénit (‘brk,benedixit,eulogesen) (vivants dans l’eau, volant dans l’air ; l’adam mâle et femelle ; le 7è jour et le sanctifie car en lui il s’arrête de tout son ouvrage de création pour faire, ab omni opere suo quod creavit Deus ut faceret) )

6 il ordonne (portez du fruit, devenez nombreux et emplissez les eaux dans les mers , et l’oiseau qu’ils deviennent nombreux sur la terre - portez du fruit et devenez nombreux et emplissez la terre et soumettez-la et commandez sur le poisson de la mer de la mer et sur l’oiseau des cieux et sur tout animal qui remue sur la terre)

7. il donne (nourriture)

 

Regard global sur le chapitre 1 de Genèse.

- Le « principe de tout » concerne d’abord le rapport à Dieu comme origine de tout le cosmos, de la planète terre et de tout ce qui existe et vit avec en son sommet l’humain, mâle et femelle, icône du créateur, penseur, organisateur et ordonnateur.

- Cet ensemble constitue un univers « ordonné » , plein d’ordre . Un monde « bon ». Un monde ouvert aux relations que le Créateur a voulues, relations avec Lui relations entre les vivants, particulièrement les humains.

- Le Créateur y est présenté comme un être Libre, non contraint par une nécessité quelconque ou par des drames. Il est Premier, il a l’initiative.

- Le Créateur y est présenté comme généreux, aimant la surabondance en tout, la diversité entre les espèces. Il est Bienveillant sans aucune réserve.

- Il est d’abord Lumière et Vie, donnant à tout ce qui vit la capacité de donner la vie à son tour, pour prendre place dans la chaîne de la vie.

- L’harmonie est voulue par le Créateur : tous les moyens pour la développer sont mis en place. L’harmonie doit grandir entre tout ce que Dieu suscite, du macrocosme au microcosme, avec mission donnée aux humains de gouverner pour le bien de tout et de tous.

- L’humain est créé dans l’image d’Elohim, selon ce modèle. Ceci est répété trois fois. Il lui reste à ressembler au modèle, à devenir comme sa ressemblance. (Comparer cependant avec Gn 5,1-3 : Elohim crée être humain, dans sa ressemblance (b , demout) il fait, mâle et femelle il les créa et il appela leur nom adam au jour où ils furent créés…Adam engendra (yâlad) dans (b) sa ressemblance (demout) comme (b) son image (tselem) et il appela son nom Seth (accordé, posé, fondement).

- Le septième jour est l’avenir, à venir et revenir régulièrement. Il rythme l’harmonie des relations entre le Créateur et les Humains.

Cette présentation des origines est totalement originale par rapport aux grands récits rédigés et racontés antérieurement chez les Sumériens, les Babyloniens, les Akkadiens (comparer avec Enouma Elish (IIè millénaire, babylonien, présentant Tiamat, mère des eaux, formant avec Apsou le chaos aqueux dont Mardouk va fendre le corps pour créer de l’ordre ; il fera ensuite naître l’homme du sang de Kingou, un dieu traître), le poème d’Atra-Hasis (XVIIè siècle qui montre des hiérarchies de dieux qui font naître l’humain pour décharger les dieux des obligations de l’existence) et l’épopée de Guilgamesh (qui met en scène le serpent volant au roi Ourouk la plante de l’immortalité).

Les rédacteurs de Genèse 1 connaissaient bien ces Récits mythiques : il les avaient probablement découverts pendant la captivité à Babylone (597-539 av JC). Ils ont manifestement utilisé des éléments de ces récits d’origines tout en les vidant de leurs idées dominantes : multiples divinités, rapport de domination des divinités sur les humains, leurs esclaves. Le Monothéisme remplace le polythéisme. Le Créateur fait l’humain à son image et comme sa ressemblance. Il lui remet la création, avec mission d’en assurer la gouvernance de génération en génération.

La mission des animaux tient en 3 verbes (porter du fruit, devenir nombreux, emplir) ; celle des humains comporte deux verbes en plus : commander et soumettre. Maîtriser, non pas gaspiller ou détruire. Tel doit être le rapport de l’Humain avec l’environnement.

Ces rédacteurs organisent leur récit autour du rythme hebdomadaire, 7 jours, 6 jours d’activité pour « faire », avec le jour 7, sanctifié par le Créateur, sanctificateur et donc à vivre saintement dans la relation Créateur-Créé. (« Le sabbat est fait pour l’homme », dira Jésus. Il est pour le bien de l’humain.).

Ces rédacteurs ont été « inspirés » par l’Esprit du Créateur. Ils ont ainsi donné au Créateur sa juste et première place. Ils ont déroulé en six jours ou périodes l’œuvre de création d’une telle manière qu’on y retrouve beaucoup d’éléments découverts par les scientifiques des siècles récents, du macrocosme au microcosme. L’hominisation se serait faite en six périodes au long de six millions d’années  : primate ancestral, australopithèque, homo habilis, homo erectus, homo sapiens, et homo sapiens sapiens voici environ 100.000 ans, et depuis environ 10 mille ans, l’agriculture, la domestication des animaux, la création de villes, de l’écriture, du droit etc….

Rien de ce que dit ce texte, correctement lu, ne contredit ce que disent les sciences. La lecture attentive du texte montre que tout commence par la lumière, continue par les eaux, que la terre fait germer tout ce qui ensuite deviendra semence, que les durées sont calculées sur le soleil et le rythme lunaire, que les eaux (mayim) grouillent d’animaux vivants, que ce qui vole se multiplie dans les cieux (shâmayim), que les animaux terrestres se reproduisent entre mâles et femelles, que les humains aussi ont une constitution animale mais également une dimension divine et un appel à la relation, à la maîtrise, au gouvernement, à l’ordonnancement à la ressemblance d’Elohim-créateur.

Beaucoup de nos connaissances scientifiques actuelles peuvent être considérées comme des évocations, des illustrations ou des confirmations de ce que dit le texte exceptionnellement riche de Genèse 1.

Lire et Relire, analyser et méditer ce texte nous aide à trouver notre juste place dans le cosmos, dans la relation au Créateur, dans les relations entre masculin et féminin.

Beaucoup de textes bibliques évoquent Genèse 1 quand ils parlent de la Création et des humains :

Psaumes 8, 102/103, 103/104,138/139, 146/147,148, Isaïe 45.7-13, Amos 5,8 ; 9,6 ; 4,13 - La mère des 7 garçons, 2 Maccabées 7 - Tobie 8, 6-7) - Daniel 3 – Sagesse ch 2 ; 7, 8, 9, 10 à 12(l’histoire, œuvre de la sagesse de Dieu) et, dans le Nouveau Testament, JEAN ch.1, 3, 4, 7, 12 sur la Lumière, la Vie, l’Eau, et l’Apocalypse , révélation sur le sens de l’histoire et l’apothéose ou accomplissement de la Création, ch. 21 et 22 particulièrement.

Le Christ Jésus se présentera comme Parole de Dieu, Lumière et Vie du Monde, venu parmi les humains pour les aider à se laisser engendrer de Dieu, d’eau et d’Esprit, pour devenir ressemblances de Dieu, fils et filles d’un Dieu-Père, après avoir tous commencé par naître « de chair et de sang ».

Jean Charles

 

Lire Genèse 1 selon Catherine Vrignaud

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