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Elohïm contemple sa création et se repose (le 7ème jour). Tout comme lui, nous devons respecter cette pose salutaire, après 6 jours de travail.Elohïm devient Yahvé Elohïm (celui qui fait), il rend la terre fertile en l’irriguant et donne vie à l’être humain en lui insufflant le souffle de vie dans les narines. Yahvé Elohïm place l’être humain devant le jardin avec l’arbre de vie et l’arbre de la connaissance représentant le bien et le mal, et donne l’ordre de ne manger que les fruits de l’arbre de vie. Mais l’être humain qui est à la fois (homme et femme) n’est pas fait pour vivre seul. Les animaux sauvages ou domestiques qui l’entourent ne suffisent pas. Yahvé Elohïm fait au côté d’Adâm, Isha (la femme). Adâm devient Adam (Ish). Le masculin et le féminin se séparent pour pouvoir eux aussi se reproduire, en ne formant qu’un. (Catherine B.)

« Dans le Jardin d'Eden, tout est harmonie: Adam et Eve n'éprouvent aucune gêne l'un devant l'autre. Ils disposent de tout ce qui a été créé, mais il ne leur appartient pas de déterminer ce qui est bien et ce qui est mal: Dieu seul en est le maître, et vouloir décider de cela, c'est se vouloir l'égal de Dieu. Intervient alors le serpent, le Malin – lui aussi créature de Dieu mais jaloux de son pouvoir. Il vient tenter l'homme et semer la Zizanie dans toute cette harmonie: c'est la grande brisure, la grande déchirure qui s'installe.... » (Pierre R)

« Un chapitre entier pour l'humain; pour le combler. - il lui offre tout - Mais pourquoi n'y a-t-il pas réciprocité?? » (Marie Madeleine R )

YHWH Elohim forme le glébeux-Adam, poussière de la glèbe-Adama. Il insuffle en ses narines haleine de vie : et c’est le glébeux, un être vivant. Voilà notre nature : poussière, glèbe, terre, mais poussière soulevée par un souffle divin. Tout ce qui est corps, matière visible qui peut être touchée, mesurée, est aussi habité de ce souffle des vies. Ceci peut expliquer que nous ne puissions pas nous connaitre tout à fait nous-mêmes, et que l’autre garde toujours sa part de mystère ; chacun de nous porte cette haleine à sa manière, unique. Quelle meilleure façon de s’approcher de YHWH Elohim que d’être attentif à notre haleine divine, qu’on appelait peut-être « âme », ou ce qui anime notre glèbe ou poussière si pesante certains jours.

YHWH Elohim dit  « il n’est pas bon pour le glébeux d’être seul ! Je ferai pour lui une aide contre lui ». Ce glébeux (male ou femelle) , il n’est pas bon qu’il soit seul dans le jardin choisi pour lui, au milieu de tous les animaux dont aucun ne peut être une aide, un vivant à coté, il lui faut un vis-à-vis, à qui il pourra parler. YHWH Elohim fait tomber une torpeur sur le glébeux….Il prend une de ses côtes et ferme la chair dessous. Torpeur, sommeil, lâcher-prise, cela peut être aussi le temps ou Dieu nous construit, nous répare ?...bienheureux sommeil ! YHWH prend une côte , un coté, il ferme la chair dessous. Ce sentiment d’être incomplet, d’être en manque, ou d’avoir trouvé sa moitié, est-ce ce côté enlevé ? La cicatrice dans la chair comme le souvenir d’une blessure, interprétation possible de cette recherche de la personne de l’autre sexe pour se compléter, pour réparer une blessure ancienne ? (Christiane M )

« Autre façon de relater la création , par un autre auteur, abordée sous un autre angle: Les cieux et la terre sont achevés et Elohim s'arrête, il chôme. Pas encore de vie, puisque pas d'eau Vapeur d'eau, pluie, irrigation, pour faire « germer » pour nourrir l'être vivant, pour rendre viable l'environnement

Création du glèbeux à partir de la terre, poussière, du rien, mais en y rajoutant l'haleine de vie, le souffle, l'esprit, l'âme Le glébeux est invité à « nommer » les animaux , à se les approprier, il a tout pour être heureux, mais le seigneur pense qu'il lui manque une compagne, un partenaire, un vis à vis, une complémentarité et c'est ischa L'homme et la femme sont nus, candides, innocents. » (Alice B.)

 

Genèse 2 s’intéresse particulièrement à la création de l’être humain. L’Adam nait de la poussière, matière fragile. Dieu lui insuffle son haleine de vie, sa propre vie. L’homme n’est donc pas que matière, il y a en lui, un espace habité par le souffle de Dieu. Ceci est vrai pour chaque être humain et ne pourra pas être altéré quoi qu’il fasse de sa vie.

Dieu installe l’homme dans un environnement agréable (jardin en Eden) et lui en donne la responsabilité.

Les quatre fleuves dans quatre directions, quatre points cardinaux. Elargissement vers l’univers entier. Le levant est le signe du soleil qui se lève et nous fait penser   « Jésus Lumière des nations ».

Il n’y a qu’un seul inter-dit entre Dieu et l’homme : ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bon du mauvais.

 

Seulement quelques réflexions de JCT (se rapportant à quelques versets)

2.4 Depuis Gn 2,4 jusqu’à 3,24, Dieu est appelé « Yahvé Elohim », et non pas seulement Elohim, ou seulement Yahvé. Cette appellation redoublée ne se trouve que très exceptionnellement dans quelques autres livres de l’AT. Il est légitime de penser que ces deux chapitres ont été rédigés par un même auteur, pour constituer un ensemble à lire comme tel. Des spécialistes pensent que ces » deux chapitres »  ont été composés antérieurement au chapitre 1

.Ils commencent ainsi  « Ceux-ci les engendrements des cieux et de la terre quand ils furent créés au jour où YHWH Elohim fit terre et cieux » ( A rapprocher de Gn 5,1 : « Ceci le livre des engendrements d’adam au jour où Elohim créa adam dans la ressemblance d’Elohim, il fit lui mâle et femelle, il les créa et il bénit eux et il appela leur nom adam au jour où ils furent créés »). Quand furent assemblés tous les textes parlant de la genèse du cosmos, des vivants et des humains, ces deux  chapitres furent insérés après Genèse 1 qui relève d’un autre type de composition, avec style poétique et insistances plus ciblées sur les humains.

- 2.5.tant qu’il n’y a pas d’eau, il n’y a aucune vie végétale…ni humain (adam) pour cultiver le sol (adamah). 2.6 Et voici un flux, une vapeur (‘ed) sortant de la terre (arets) et irriguant toute la surface du sol (adamah).

- 2.6 « YE modela (yâçar) l’adam poussière (’afâr) venant du sol (adamah).YE souffle dans ses narines une respiration de (neshamat ) vies(haym)  et l’adam devint un être (nefesh)vivant (hayh)». (En latin : factus est homo in animam viventem. En grec : »egeneto ho anthrôpos eis psuchên zôsan) (Vie est un pluriel : toutes les composantes de l’existence humaine ont YE pour origine, vie biologique, animale, humaine, spirituelle, éternelle. L’humain reçoit donc une part vivante de la Vie de YE. Le mot respiration de vie me semble préférable à haleine car il souligne la vie et le mouvement (inspirer, expirer -recevoir et donner) (Cf Gen 13,16, « je multiplierai ta descendance comme la poussière (afar) de la terre ( ‘erets) , la terre que Dieu a créée en tête de tout, Gn 1.1 ). Qo 3.20 « tout vient de la poussière et retourne à la poussière »). Le premier vivant dont on parle ici est l’humain, première préoccupation de YE.

 

-2.8 YE « plante un jardin, en éden à l’orient, et il pose, place là l’adam qu’il avait modelé, façonné   ». Le Jardin n’est pas l’eden qui signifie steppe, désert. C’est le jardin (en grec, paradeisos, en latin, paradisum voluptatis) qui évoque un lieu de délices, un paradis, une sorte d’oasis implantée du côté où se lève le soleil. Dieu ne laisse pas l’humain dans le lieu désertique où il semble l’avoir modelé de la poussière du sol.

- 2.9 Dans ce jardin « YE fait surgir hors du sol (adamah) tout arbre agréable pour la vue et bon pour la nourriture : l’arbre des vies (pluriel) au milieu du jardin – et l’arbre de connaissance (da’at) du bon (tov) et du mauvais (ra’’) ». Préférons la traduction bon et mauvais (plutôt que bien et mal qui évoque plutôt un choix moral)

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« Connaître » correspond à un savoir et à une expérimentation du bon et du mauvais. Le rédacteur reviendra sur ces deux arbres en 2.16

2.16 Connaître signifie deux choses : avoir une idée claire sur une réalité et l’expérimenter. On peut ainsi connaître un métier, connaître un territoire . Dans la bible, l’homme connaît sa femme quand il a relation, notamment sexuelle, avec elle. Il y a donc le Savoir concernant ce qui est bon ou mauvais pour l’humain ; et il y a aussi l’Expérimentation du bon et du mauvais. S’unir au bon, cela fait du bien. S’unir au mauvais, cela fait du mal.

2.17 YE avertit, prévient : n’expérimente pas ce qui est mauvais pour toi, ce qui te fera du mal, un mal mortel : « mourir tu mourras». Ne pensons pas à la mort physique, biologique, mais à cette situation où l’humain perd un élément important de sa vie intérieure, de ses qualités psychologiques, de son harmonie.

Dans le Décalogue on trouve également l’interdiction de tout ce qui est mauvais pour l’humain, dans sa relation à Dieu, à lui-même et aux autres. Ces paroles éducatives sont essentiellement destinées à la bonne santé de l’humain. Quand l’humain désobéit à ces orientations capitales, c’est lui qui en subit les conséquences et non pas Dieu.

 

2.18 Il n’est pas bon pour l’humain (masculin ou féminin) d’être « seul », « isolé de lui-même »: autisme, enfermement sur soi, égocentrisme, refus de l’autre. C’est YE lui-même qui porte cette appréciation négative. YHWH décide donc de remédier à cette situation, en donnant une aide à l’adam : une aide assortie à lui, accordée, complémentaire, en vis-à-vis, en face à face, tout contre lui

2.19 Les animaux de la terre et des cieux sont eux aussi façonnés par YE, mais ils ne reçoivent pas sa respiration de vies. L’adam a une supériorité sur les animaux, il les connaît et leur donne un nom. Nouvelle façon de dire que l’humain est au sommet de la création.

2.21La torpeur, le sommeil ? Façon très biblique d’insister sur une intervention directe de Dieu, ici sur le fait que l’adam ne participe pas à la construction de la femme, réservée à YHWH seul.

2.22 Dieu bâtit en ishah un côté (et non pas une côte) de l’adam, de l’humain. Le féminin et le masculin sont directement imaginés, voulus et réalisés par Dieu. C’est également Dieu qui « fait venir » ishah vers adam masculin : l’épouse vers l’époux. Emerveillement de l’époux en découvrant sa ishah. Il parle pour la première fois. Il reconnaît. Il entre en relation. L’humain mâle et femelle devient ainsi homme et femme, époux épouse, couple. C’est la même humanité sous deux formes, deux manières d’être, de penser, de faire, de réagir. Les deux « côtés » de l’humain, non pour s’opposer, chercher à dominer, mais pour construire une communion valorisant à la fois la différence et la complémentaire :

V.24 affirme - 1 que l’humain doit couper le cordon ombilical qui le fait dépendre de son père et de sa mère (la relation filiale ne doit pas demeurer la relation prioritaire) – 2 que la différence masculin féminin ne doit pas être supprimée, « mangée » mais appréciée comme une richesse - 3 que les deux doivent progresser vers l’UN, vers la communion de deux en UN, vers la « chair une », vers la caractéristique de YHWH qui est UN. Cette communion n’est ni fusion ni absorption de l’un par l’autre.

2. 25 « Tous deux étaient nus l’adam et sa ishah, et ils ne se faisaient pas honte ». On peut aussi traduire qu’ils étaient clairvoyants, qu’ils se voyaient tels qu’ils étaient.

Jean Charles

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Lire Genèse 2 selon Catherine Vrignaud

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